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- Athlétisme
Reconnue partie civile dans le cadre de l’enquête sur le système de corruption au sommet de la fédération internationale d’athlétisme, la Française s’exprime pour la première fois sur sa démarche.
Propos recueillis parYann Bouchez
Temps de Lecture 5 min.
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![La marathonienne Christelle Daunay: «J’ai été victime du système de dopage russe» (1) La marathonienne Christelle Daunay: «J’ai été victime du système de dopage russe» (1)](https://i0.wp.com/img.lemde.fr/2017/12/19/0/0/3543/2362/664/0/75/0/4469b95_27817-1j49m2z.kwsj.jpg)
Elle est, à sa manière, une pionnière. Le 20septembre, la marathonienne française Christelle Daunay est devenue la première sportive reconnue partie civile dans le cadre de l’enquête ouverte en France il y a deux ans par le parquet national financier sur le système de corruption mis en place au sommet de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) pour couvrir des cas de dopage dans l’athlétisme russe. Elle est même, jusqu’à présent, la seule sportive à l’avoir fait.
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La championne d’Europe de marathon s’exprime pour la première fois sur sa démarche. A travers son cas, elle souhaite que les «athlètes propres» soient reconnus comme des «victimes» de cette tentaculaire affaire.
Pourquoi avez-vous demandé, en juillet, à vous constituer partie civile?
Il y a quelques années, quand Liliya Shobukhova et Inga Abitova [deux marathoniennes russes] ont été suspendues pour dopage, par le biais de leur passeport biologique, je m’étais fait la réflexion: «Elles m’ont pris de l’argent, des places.» Je n’ai pas reçu de compensations en conséquence. Je ne connaissais pas alors les démarches que je pouvais effectuer pour demander réparation de mon préjudice. Avec Antoine Woimant [son avocat], lorsque l’affaire a éclaté, puis qu’une enquête a été ouverte, nous nous sommes dit que c’était l’occasion de le faire reconnaître.
Comment estimer ce préjudice?
«Le préjudice concerne aussi le palmarès, la négociation avec les sponsors»
Il y a l’aspect financier, en premier. Que ce soit au marathon de New York en2010 [6e, devancée par Inga Abitova] ou à celui de Chicago en2011 [5e, devancée par Liliya Shobukhova], j’ai perdu une place. Et je n’ai pas récupéré la somme correspondante. Mais le préjudice concerne aussi le palmarès, la négociation avec les sponsors: si vous terminez troisième ou quatrième d’un grand marathon, ce n’est pas la même chose. Cela influe aussi sur les primes d’engagement que l’on négocie pour les futures courses. Et, enfin, il y a le préjudice moral, le fait de savoir que je courais avec des concurrentes dopées, alors que je faisais tout pour être à ce niveau de façon claire. On a mis beaucoup la lumière sur ces athlètes, avec leurs victoires, et moins sur les autres.
Aviez-vous remarqué des choses anormales à cette époque?
Quand je prends le départ d’une course, je fais abstraction de mes adversaires sur le plan éthique. Normalement, elles sont censées être «clean». Je fais la course, je me bagarre avec les moyens du jour contre la météo, les adversaires. Après, des résultats finaux, des façons de courir peuvent créer le doute. C’est vrai que j’avais ce doute sur Shobukhova, entre autres. Mais tant que la coureuse n’est pas prise, on espère juste que la lutte antidopage est efficace.
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